Murièle BOUHOT GOILE

Murièle BOUHOT GOILE

Mariée, deux enfants, vit et enseigne les Arts Plastiques en Lycée à La Réunion. Titulaire d’une Maîtrise, d’un Capes et d’une Agrégation d’Arts Plastiques, ainsi que d’un Doctorat d’Esthétique de l’Art (Sorbonne Paris). Etudie la danse et la peinture d’Ajanta à Madras (Inde) grâce à une bourse du Ministère des Affaires Etrangères. Ses réalisations graphiques, picturales, photographiques et autres jouent sur le métissage des techniques : encre, aquarelle, pastels, papiers de soie marouflés, teintés… Et sur les interactions entre domaines artistiques, photographie, infographie, peinture, sculpture… Ses sculptures sont le plus souvent composées d’objets et matériaux recyclés, rouillés, collectés au fil du temps… issus de l’industrie, en lien avec les nouvelles technologies, en prise avec la vie.

Pratique Artistique

Mon travail touche à la mémoire du corps, corps au sein duquel sont engrammés les événements constitutifs d’une vie. Les couches de papier de soie froissé se multiplient, se superposent… Fragilité de la peau, restauration, résilience. Les plis du papier s’apparentent à des cicatrices qui s’estompent, se rouvrent parfois, tandis que naissent de nouveaux réseaux qui innervent le support. Au fil du temps qui passe, une vie organique émerge et se déploie. Entre rupture et continuité, ma Pratique Artistique cherche à tisser des liens au-delà du morcellement de l’être et de la fragmentation des panneaux composant mon travail. Les différentes pièces de mes polyptyques s’organisent de façon parfois précaire, en quête d’une unité que je dois sans cesse reconstruire. D’un panneau à un autre, d’une thématique à une autre, les lignes, les formes, les couleurs s’effacent, se dissolvent, se répondent. Les entre deux, ces espaces de transitions matérialisés par des barrières, des mesures, des mots et des citations… veillent à canaliser un flux, à mettre en ordre une pensée et structurer un chaos intérieur. Le passage, la frontière, la limite sont évoqués par la porte, l’arche, un étagement de plans… un cheminement… Une transparence qui donne à voir, comme dans un palimpseste des strates anciennes. Mémoire individuelle et mémoire collective s’enchevêtrent. Microcosme et macrocosme se font écho. Anatomie, cartographie et architecture du corps et du paysage s’entremêlent.

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